La Croatie comme si vous y étiez – Jour 10 : L’Istrie dans son ensemble

Alors hier, j’ai été malade toute la journée (grosse migraine, rien de grave mais ça bloque à la maison. Les petits ont passé la journée à la piscine, et moi à dormir. Je pourrais vous raconter mes rêves, parce que sous Zomig, un opiacé anti-migraineux, c’est sérieusement zarb’. Mais vous allez me prendre pour encore plus folle que je ne suis.

Donc, comme notre séjour touche à sa fin, je vais plutôt vous faire part de nos diverses réflexions sur la Croatie en général, et l’Istrie en particulier, puisque nous sommes restés dans cette région.

Alors, tout d’abord, nous avons été étonnés par le niveau de vie. La Croatie est un pays qui était en guerre il y a encore peu (jusqu’en 1995). Nous nous attendions à découvrir un pays relativement pauvre, en reconstruction, et mal équipé. Que nenni les amis ! Le niveau de vie est sensiblement le même qu’en France. Les prix se valent (sauf les fruits et légumes qui sont bien moins chers, mais le prix des céréales explose, donc l’un dans l’autre, ça se vaut). Le pays a de très bonnes infrastructures, d’excellentes routes, du wifi partout, les gens ont tous une voiture. Donc, ne partez pas en Croatie si vous vous attendez à passer des vacances pas chères. Niet. Au contraire, l’Istrie est trèèèès touristique, et je peux vous assurer que la thune du touriste lui est aspirée jusqu’à la moelle. Par exemple, la majorité des parkings en ville sont payants. Ceci dit, pour un peu qu’on veuille bien marcher 300 mètres de plus, il y a moyen de trouver du gratuit. C’est dire l’exploitation…

Nous nous sommes faits la remarque qu’il y a un nombre fou d’artistes ici. Le moindre petit village paumé compte deux galeries d’art. J’en ai un peu parlé avec notre hôtesse, qui m’a dit qu’il y a beaucoup de chômage en Croatie, mais que ce ne sont que des chiffres, car tout le monde travaille. En fait, la guerre leur a enlevé beaucoup de monde, de notre génération et de celle(s) d’avant. Le pays est donc très sous exploité en terme d’agriculture, ce qui explique que les céréales soient si chères. En fait, c’est simplement un boulot qui ne fait pas rêver les jeunes, et vu le peu de concurrence, la plupart préfère ouvrir une boutique, vivre de son art ou du tourisme. Pas le top en terme de PIB, mais super du point de vue du bonheur !

Les Croates (du moins, ceux qui vivent en Istrie) sont très cools. Souriants, arrangeants, pas pressés. Ils parlent de nombreuses langues, merci le tourisme; et sont ravis d’apprendre encore. Le gars à qui nous avons acheté les places de bateau ne savait pas dire « 17 » en français, et nous a demandé de lui faire réviser ses nombres, en toute simplicité !

La langue croate est difficile à aborder. Je pensais que ça allait ressembler à l’Italien, mais à l’oreille, ça tire plutôt vers le russe. Ce n’est pas franchement étonnant vu leur Histoire, c’est sûr. A l’écrit, c’est un curieux mélange d’anglais et d’italien, avec plein d’accents dans tous les sens qui modifient la prononciation des mots. Exemples, école = Skola, et château = Kastel.

Voilà ces quelques réflexions qui, je l’espère, vous auront appris quelques choses !

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